Le FelV, ou virus leucémogène félin
Qu’est-ce que c’est ?
Le FelV, aussi appelé virus leucémogène félin, est un virus contagieux qui se transmet entre chats par la salive au cours de bagarres, de léchage mutuel, de partage de nourriture ou de rapports sexuels. Il peut également être transmis par la mère aux fœtus, directement dans l’utérus. Il est responsable d’une maladie mortelle, car il provoque l’apparition de tumeurs et diminue l’efficacité du système immunitaire.
Ce virus n’est pas très résistant dans le milieu extérieur : il est facilement détruit par les détergents habituels, et ne survit que quelques jours à l’air libre. C’est pourquoi, seuls les chats ayant des contacts avec d’autres chats peuvent le contracter. C’est également la raison pour laquelle les chats vivant en communauté, surtout en cas de surpopulation, et les chats non stérilisés sortant la nuit sont les plus exposés.
Quels en sont les symptômes ?
Le virus s’attaque tout d’abord à la moelle osseuse, qui produit les globules rouges et blancs. La destruction des globules rouges provoque une anémie sévère. La destruction des globules blancs participe à la baisse de l’efficacité du système immunitaire, qui rend le chat plus sujet à toutes sortes de maladies secondaires : abcès récidivants, infections buccales, troubles respiratoires chroniques, diarrhée, perte d’appétit…
Le virus provoque également l’apparition de tumeurs, qui concernent soit les cellules circulant dans le sang - on parle alors de leucémie -, soit certains organes, comme la moelle osseuse, les poumons, les reins, le foie, et l’intestin - on parle alors de lymphome.
La plupart des chats infectés par le FelV décèdent dans les 2 à 3 ans suivant la date de l’infection. Néanmoins, une minorité de chats se débarrasse complètement du virus après quelques semaines, et certains restent porteurs sans pour autant déclarer la maladie.
Quels examens sont nécessaires ?
Deux tests réalisés sur prise de sang sont disponibles pour connaître le statut de votre chat vis-à-vis du FelV. Ils peuvent être difficiles à interpréter, et sont complémentaires.
Le premier test peut se faire au cours d’une simple consultation et donne un résultat en 10 minutes. Le second est plus onéreux, doit être envoyé à un laboratoire, et sert surtout à confirmer un résultat positif du test rapide.
Il est toujours utile de connaître le statut d’un chat avant de l’introduire dans un nouveau foyer au contact d’autres chats, car cela permet de s’assurer qu’il ne transmettra pas cette maladie grave aux occupants actuels du foyer.
Quels sont les traitements ?
Il n’existe aucun traitement pour éliminer le virus. Les seuls traitements disponibles visent à traiter les infections secondaires avec des soins locaux et des antibiotiques. Certaines des tumeurs provoquées par ce virus répondent à la chimiothérapie, mais la vie de l’animal reste toujours menacée à long terme.
Heureusement, il existe un vaccin efficace contre le FelV. Dans l’idéal, tout chat pouvant être en contact avec des congénères devrait être vacciné dès l’âge de 9 semaines. Une seconde injection après 3 semaines puis un rappel tous les ans sont nécessaires pour que le vaccin soit complètement efficace. Par contre, pour les animaux qui ne vivent exclusivement à l’intérieur et ne sont au contact que de chats sains, cette vaccination n’est pas nécessaire.
Conclusion
L’infection par le FelV est responsable d’une maladie souvent mortelle, mais il existe de bons moyens de prévention : ne jamais introduire un animal dont le statut n’est pas connu dans le foyer, rentrer les chats pour la nuit, les stériliser, et surtout les vacciner de manière régulière contre ce virus.
Traduit et adapté d’après Alfred M. Legendre, in Ettingers’ Veterinary Textbook of Internal Medicine, 6th Ed.
Pour aller plus loin :
- Le virus de l'immunodéficience féline ("SIDA du chat")
- Une fiche pratique sur le site de référence ABCD-Vets (Advisory Board on Cat Diseases) - en français
- Le guide complet sur le virus leucémogène félin, sur le même site - en anglais